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Douleurs vulvaires : le port de jeans skinny doublerait le risque

Publié le par Hélène Bour

Une nouvelle étude le confirme : le jean skinny n’est pas le meilleur ami du vagin. Il augmente le risque de vulvodynie, douleurs à la vulve, tout comme l’épilation intégrale.

Les jeans skinny sont décidément peu recommandables pour les femmes. Outre le fait qu’ils favoriseraient les mycoses du fait de l’environnement serré qu’ils induisent, ils doubleraient le risque de vulvodynie, douleurs vulvaires, selon une nouvelle étude américaine.

Publiée dans le Journal of Lower Genital Tract Disease, l’étude, conduite par des chercheurs de l’université de Boston (États-Unis), a été menée auprès de 434 femmes. Parmi elles, 213 étaient atteintes de douleurs vulvaires (vulvodynie), et 221 n’avaient aucun problème de santé à ce niveau. Leurs habitudes en matière d’hygiène et vestimentaire (port de vêtements moulants, soins à la vulve, épilation du pubis…) ont été précisées par des questionnaires.

Verdict : les femmes qui portaient des pantalons serrés de type “skinny” quatre fois par semaine ou plus avaient deux fois plus de risque de vulvodynie que les autres. Les femmes qui pratiquaient l’épilation du pubis avaient quant à elles 74% plus de risque de contracter cette pathologie que celles qui n’avaient pas recours à ce type d’épilation.

“Avec l'augmentation de la prévalence de l'épilation pubienne dans la région vulvaire, en particulier chez les adolescentes, les micro-abrasions dans cette zone sensible peuvent prédisposer les jeunes femmes aux complications immuno-inflammatoires. De même, un jean ou un pantalon moulant peut créer un environnement propice aux infections des voies génitales, qui ont été associées à l'apparition d'une douleur vulvaire”, a commenté le Dr Bernard Harlow, coauteur de l’étude.

Associée à des brûlures, la vulvodynie est une pathologie méconnue car souvent tue par les patientes qui en souffrent. L’examen gynécologique est souvent normal, hormis la présence éventuelle de rougeurs. Elle est généralement prise en charge via des règles d’hygiène pour éviter les infections vaginales (port de sous-vêtements en coton, port de vêtements amples, pas de douche vaginale, lavage externe à l’eau claire ou avec un soin spécifique…), de la kinésithérapie voire des médicaments.

Source : The Mirror