Une Américaine sur 16 n'était pas consentante lors de son premier rapport sexuel, selon une étude

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Une Américaine sur 16 n'était pas consentante lors de son premier rapport sexuel, selon une étude

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Les femmes ayant été contraintes lors de leur premier rapport sexuel semblent plus susceptibles d'avoir une grossesse non désirée que les femmes consentantes, avorteraient davantage.
Les femmes ayant été contraintes lors de leur premier rapport sexuel semblent plus susceptibles d'avoir une grossesse non désirée que les femmes consentantes, avorteraient davantage.
© Getty - Kritsada Seekham / EyeEm

L'étude a été publiée dans une revue de l'Association américaine de médecine et est basée sur un échantillon de plus de 13 000 femmes âgées de 18 à 44 ans, interrogées entre 2011 et 2017.

Une étude inédite sur la sexualité des jeunes femmes vient d'être publiée aux États-Unis, avec un problème très peu traité à ce jour. Le chiffre fait froid dans le dos. Une Américaine sur 16 n'était pas consentante lors de son premier rapport sexuel. Le détail est à lire dans la revue de l’association américaine de médecine. Elles ont vécu ce premier rapport sous la contrainte, quelque soit d’ailleurs la forme de cette contrainte. Avec les conséquences psychologiques et sanitaires que cela peut entraîner.

6,5% d’entre elles n’étaient pas consentantes lors de leur premier rapport sexuel

Cette équipe de chercheurs a scrupuleusement analysé les statistiques du centre de contrôle et de prévention des maladies, qui entre 2011 et 2017 a interrogé 13 000 femmes âgées de 18 à 44 ans.  

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En étudiant ces résultats, on apprend que 6,5% d’entre elles n’étaient pas consentantes lors de leur premier rapport sexuel : une majorité dit avoir fait l’objet de pressions verbales, près de la moitié des femmes interrogées disent avoir été maintenues contre leur gré, un quart ont été victimes de violences, 22% ont été forcées à boire ou à se droguer.  En moyenne, les femmes non consentantes avaient un peu plus de 15 ans au moment de ce premier rapport; et l’homme était plus âgé.  

Un résultat qui n’est que la partie émergée de l’iceberg

Les chercheurs démontrent que cette première expérience sexuelle contrainte peut entraîner des troubles psychologiques ou bien des problèmes gynécologiques plus fréquents que chez les autres femmes. L’étude ne parle pas de viol même si certaines situations décrites correspondent à cette définition pénale. 

En extrapolant, l’étude estime que plus de 3 millions d’Américaines sont concernées. Mais les chercheurs expliquent que ce résultat n’est que la partie émergée de l’iceberg. Car les sondages ont été menés avant le mouvement #MeToo, à une époque où les femmes parlaient moins facilement de violences sexuelles. Et en omettant les générations précédentes, sans doutes elles aussi confrontées à ce problème.

Avec la collaboration de Sébastien Lopoukhine