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Confinés en couple : cultiver le désir malgré la promiscuité

La chroniqueuse de « La Matinale », Maïa Mazaurette, nous livre quelques conseils pour mieux se retrouver en prenant quelque distance.

Publié le 12 avril 2020 à 02h12, modifié le 14 avril 2020 à 16h39 Temps de Lecture 6 min.

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LE SEXE SELON MAÏA

17 % des Français confinés en couple souffrent plus que d’habitude d’un manque d’intimité. 41 % ont vu augmenter leur nervosité, leur stress ou leur anxiété. 11 % se disputent du matin au soir sur la question des tâches ménagères (qui secoue, dans des proportions moindres, la moitié des foyers). S’il fallait résumer la situation décrite par l’enquête IFOP/Consolab publiée mercredi, le rêve d’un cocon conjugal coupé du reste du monde (« toi et moi sur une île déserte, bébé ») traverse une chaotique phase de retour au réel. Non seulement nous ne sommes pas faits pour la captivité, mais nous pouvons encore moins nous reproduire en captivité.

La distance, instrument-clé du désir, se trouve au cœur de nos préoccupations sociales… et intimes. Nos habitudes sont bousculées, mais aussi notre logique : à force d’être là tout le temps, on devient transparent. A force de se parler, on ne s’écoute plus. Le confinement soude certaines unions, en disloque d’autres. Si vous faites l’expérience de ces paradoxes et autres ascenseurs émotionnels, tout est normal ! Voici quelques conseils pour prendre de la distance et pour vous rapprocher. Pour vivre ensemble et séparés.

Pour se rapprocher :

- Inutile de faire comme si la situation était normale : communiquez au sujet du virus, de votre trouille, des réserves de flageolets, etc. Est-ce peu ou prou la même conversation tous les jours ? Oui. Est-ce que ça fait du bien ? Oui, quand même. Essayez d’écouter sincèrement votre co-confiné/e, sans pianoter sur votre smartphone.

- Recevoir le désir de l’autre est infiniment plus facile quand on estime mériter cette attention. Essayez d’accomplir au moins une chose dans la journée qui vous apportera de la fierté : d’abord pour tirer votre ego de son éventuelle léthargie, mais aussi parce que le sexe est plus ou moins consciemment considéré comme une récompense. Passer la serpillière, prendre un cours de peinture sur galet (oui, nous en sommes au point « peinture sur galet » du confinement) : peu importe, tant que vous terminez la journée avec un minimum d’autosatisfaction.

- L’exemple de la serpillière n’est pas choisi au hasard : les femmes souffrent actuellement d’un surcroît de charge mentale, or la charge mentale est l’ennemie du désir. Au minimum, faites le lit et rangez la chambre, afin de préserver l’espace dédié à la sexualité.

- N’oubliez pas que le sexe inclut la tendresse : un câlin pour consoler, un baiser pour se rappeler qu’on s’aime, des caresses pour rassurer (hormonalement, les humains ont besoin de toucher et d’être touchés).

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