Un Américain de 30 ans pensait augmenter son plaisir sexuel en introduisant des haricots secs dans son pénis. Bien mal lui en a pris : l’homme a fini à l’hôpital pour une extraction chirurgicale. Certains cas de corps étrangers volontairement insérés dans l’urètre peuvent s’avérer encore plus dramatiques.


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    On ne s'étonne plus de certaines pratiques sexuelles bizarres. Mais parfois, les conséquences s'avèrent très préjudiciables. Un Américain de 30 ans pensait augmenter son plaisir sexuel en s'insérant six haricots rouges dans le pénis, pour ensuite les expulser lors de l'éjaculation. Malheureusement, tout ne s'est pas passé comme prévu : les haricots sont restés bloqués dans son urètre. Après avoir vainement tenté de les récupérer avec une pince à épiler, notre homme a dû se résoudre à se rendre à l'hôpital le plus proche dans la soirée. Évidemment un peu embarrassé, il a d'abord prétexté des difficultés à uriner, pour ensuite avouer son vrai problème, expliquant même au personnel soignant que ce n'était pas la première fois qu'il s'adonnait à ce genre de pratique. Il n'avait toutefois jamais tenté de s'insérer autant de haricots à la fois dans le pénis.

    L’image du scanner montre la présence de trois haricots dans l’urètre distal du pénis. © Margeaux Dennis et al, <em>Urology Case Reports,</em> 2021
    L’image du scanner montre la présence de trois haricots dans l’urètre distal du pénis. © Margeaux Dennis et al, Urology Case Reports, 2021

    L'équipe médicale a d'abord tenté une extraction à l'aide d'un gelgel antidouleur et de compressions manuelles. Malheureusement, un seul des haricots a pu être extrait de cette manière et en plusieurs morceaux. Il a donc été décidé de procéder à une intervention chirurgicale par endoscopie pour enlever les cinq autres haricots. Le dernier, qui était remonté jusque dans la vessie, a dû être retiré séparément. Le patient a ensuite pu retourner chez lui sans autre complication, comme le décrit le rapport publié dans la revue Urology Case Reports.

    Quand les haricots ont trop gonflé

    Si tout s'est donc finalement bien terminé pour le trentenaire, d'autres cas peuvent s'avérer plus problématiques. Les médecins racontent ainsi l'histoire d'un autre patient où les haricots secs, restés coincés pendant plusieurs jours, avaient tellement gonflé qu'il s'est avéré impossible de les retirer par endoscopie. Il a donc fallu procéder à une chirurgie ouverte, avec mise sous antibiotiqueantibiotique et pose d'un cathétercathéter.

    Six haricots rouges d’environ 15 mm de long et 7 mm de large ont pu être retirés. © Margeaux Dennis et al, <em>Urology Case Reports,</em> 2021
    Six haricots rouges d’environ 15 mm de long et 7 mm de large ont pu être retirés. © Margeaux Dennis et al, Urology Case Reports, 2021

    L'insertion d’éléments étrangers dans le pénis ou dans l'urètre est plus fréquente qu'on ne le croit. Les médecins ont ainsi trouvé divers objets restés coincés et parfois remontés assez loin, dont des câbles électriques, des pinces à épiler, des épingles à cheveu, des punaises, des cailloux ou encore des trombones. La plupart des cas sont liés à des pathologiespathologies psychiatriques, mais la stimulationstimulation sexuelle est aussi une motivation communément observée.

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    Un tuyau de 40 cm de long dans l’urètre

    Certains incidents peuvent s'avérer assez dramatiques. En 2019, des médecins ont rapporté dans la revue Urology Annals l'histoire d'un patient de 54 ans qui s'était inséré un tuyau de 40 cm de long dans l'urètre dans le but de soulager lui-même sa rétention urinaire, n'ayant pas accès à une assurance maladie suffisante. Le tuyau s'était malheureusement cassé à l'intérieur de l'urètre et l'avait perforé, aboutissant à une gangrènegangrène et une grave infection.

    La difficulté principale à laquelle sont confrontés les médecins dans ce type de cas est la nature taboue de l'affection. Or, « il est impératif que les patients reçoivent une orientation psychiatrique supplémentaire ou des conseils sur les pratiques sexuelles sûres et les comportements à risque pour éviter les récidivesrécidives », insistent les médecins. Les haricots rouges, c'est bon à manger en chili con carne mais pas pour finir dans le pénis.