Santé

Les hommes aussi simulent l’orgasme

Une étude analyse les raisons qui poussent certains hommes à simuler l'orgasme. Et démontre que la simulation au lit rend malheureux.

<a href="https://www.flickr.com/photos/jean_koulev/4092051190/%0D%0A">SEX</a> | Jean KOULEV via Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/">License by</a>
SEX | Jean KOULEV via Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Slate.com, Rue 89

Contrairement à une idée répandue, les hommes aussi simulent l’orgasme. Cela a été démontré maintes et maintes fois dans des études et sondage, comme dernièrement par TNS Sofres, qui indiquait que 69% des hommes ont simulé lors de leur première nuit avec un nouveau partenaire. Mais ce que l’on sait moins, c'est pourquoi. Pour y répondre, une nouvelle étude, parue dans la revue Sexual and Relationship Therapy et repérée par Slate.com, s’est chargée d’analyser, en questionnant 230 sujets masculins âgés de 18 à 29 ans  qui affirmaient avoir simulé au moins une fois dans leur vie.

Résultat: «Tout ce phénomène des orgasmes simulés est un résultat directement lié à la culture du patriarcat», résume Slate.com. L'orgasme sexuel masculin est censé être simple et quasi automatique, tandis que celui des femmes est vu comme une chose complexe. Les hommes qui n’arrivent pas à jouir (on parle d’ «anéjaculation») peuvent alors être conduits à simuler l'orgasme, simplement pour avoir envie d’être considérés comme «normaux», explique Slate.com.  

Simuler rend malheureux

Simuler n’est jamais la solution: comme le montre l’étude, les hommes qui font semblant de jouir pour éviter de parler de leurs problèmes sont à la fois moins heureux au lit et moins heureux dans leur relation que ceux qui parviennent à s’ouvrir à leur compagne de leurs problèmes. Au contraire, comprendre les raisons qui nous amènent à simuler et sont liées aux normes de genre peut nous rendre plus heureux. Un peu comme François, cité dans cet article de Rue 89, qui a trouvé son équilibre en prenant conscience de tout cela:

«Maintenant que j’ai dépassé le côté normatif, je ne me prends plus la tête et ça ne me viendrait plus à l’idée de simuler. (...) « Aujourd’hui, si j’ai le même problème, je dis un petit mot simple, genre: “J’avais tellement envie de toi.” Et c’est pas grave, tu prends une autre capote, et tu remets ça.»

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