“Le sexe virtuel peut être une bonne alternative”, a déclaré le 17 avril, citée par La Nación, la ministre argentine de la Santé, Carla Vizzotti, accompagnée de l’infectiologue qui conseille le gouvernement. Une alternative à la tentation de rencontrer en chair et en os des partenaires sexuels hors du foyer où l’on vit confiné (es).

L’Argentine n’échappe pas à la règle du confinement décrété le 20 mars dernier, et pas davantage à celle de l’amour et du désir sexuel.

Dans la solitude du confinement, beaucoup sont tentés de surfer sur les sites de rencontre voire de rendre visite à l’être désiré qui ne vit pas au foyer, mais : “pas touche !”.

Batifoler à distance

Comme l’explique doctement l’infectiologue José Barletta assis aux côtés de la ministre lors d’une intervention télévisée, la science “ne dispose pas d’informations précises sur le comportement du virus dans le sperme ou par les sécrétions vaginales ou rectales.”

Il va de soi, poursuit le conseiller à l’intention des Argentins, que le virus se transmet par “les baisers et qu’il est assez probable qu’il puisse être transmis par la voie du sexe anal ou oral.”

Voilà les Argentins prévenus : batifolez tant que vous voudrez, mais à distance. Sexting, séances vidéo, le sexe virtuel est de mise. Même au sein du foyer, ajoute le ministère de la Santé, des précautions doivent être prises pour s’assurer que le partenaire n’a pas de signes annonciateurs de Covid-19.

“Si le ministère de la Santé le dit, écoutez-le” a sobrement commenté, avec un sourire, le président argentin Alberto Fernández interrogé par La Nación.