LGBT - Un de moins sur la liste. Le Botswana a décidé ce mardi 11 juin de décriminaliser l’homosexualité. Jusqu’à maintenant, elle était punie d’une peine de 7 ans d’emprisonnement, comme dans 71 autres pays du monde.
Les clauses en question sont “des reliques de l’ère victorienne”, a déclaré le juge Michael Leburu, magistrat au sein de la Haute Cour du Botswana qui a rendu cette décision historique pour le pays. Cette loi de 1965 était en effet issue du Code pénal britannique à l’époque coloniale.
“La criminalisation perpétue la stigmatisation”
Elle “opprime une minorité” et “ne passe pas l’épreuve de la constitutionnalité”, a estimé la Haute Cour. “Les minorités ne doivent pas être exclues et ostracisées (...) Et la criminalisation perpétue la stigmatisation”.
La juridiction s’est prononcée sur ce sujet sensible sur requête d’une personne anonyme, identifiée seulement par ses initiales LM pour des raisons de sécurité.
“L’orientation sexuelle est humaine, ce n’est pas une question de mode (...) Les hétérosexuels sont autorisés à exprimer leur sexualité sans problème, mais la même chose ne s’applique pas au requérant” a détaillé le juge Leburu. “Nier au requérant le droit d’avoir des relations sexuelles comme il l’entend est discriminatoire.”
Jusqu’à maintenant les autorités du Botswana refusaient d’avancer sur ce sujet. “Elles estimaient que l’homosexualité était une affaire occidentale, que l’homosexualité était non africaine”, explique une militante Mathlogonolo Samsam, membre de l’association LGB Botswana, dans cette vidéo de France 24.
L’homosexualité est encore illégale dans plus de la moitié de l’Afrique. Le mois dernier, la Haute Cour du Kenya avait refusé d’abroger les lois réprimant les relations homosexuelles, douchant les espoirs de la communauté continentale LGBTQ selon cet article de Courrier international.
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