Quand l’amour fait mal après la grossesse
De nombreuses femmes éprouvent des dyspareunies lors de la reprise des rapports sexuels après un accouchement, mais les études sont peu nombreuses quant à l’intensité et la durée de ces symptômes. Une étude australienne1 parue dans la revu Midwifery montre que 86% des femmes souffrent de dyspareunies après leur premier accouchement.
Mille cinq cent sept primipares australiennes ont bien voulu participer à cette enquête prospective en 4 étapes (avant 24 SA puis au 3e, 6e, 12e et 18e mois du post-partum) portant sur la sexualité dans cette période particulière. Cet échantillon ne diffère de l’ensemble des primipares australiennes que par une moyenne d’âge plus élevée et un pays de naissance plus souvent anglophone.
Les dyspareunies avaient déjà été ressenties avant la grossesse par 27 % des femmes. Trois mois après l’accouchement, 78 % des femmes avaient repris les rapports, 94 % au 6e mois et 97 % à 12 mois. Le premier rapport est douloureux dans 85 % des cas et près d’un quart des femmes le qualifient même de « pénible », « horrible » ou « atroce ». Au 3e mois, 45 % des femmes continuent à décrire des dyspareunies, 43 % à 6 mois et 23 % à 12 mois et pour la majorité des patientes, ces douleurs n’étaient pas connues avant la grossesse.
Seules 14 % des femmes ne souffrent pas de dyspareunies après un accouchement
Les dyspareunies les plus intenses concernent les femmes ayant accouché par césarienne, celles qui ont des antécédents de symptômes dépressifs et celles nées hors d’un pays anglophone. A l’inverse, les femmes de plus de 35 ans décrivent moins de dyspareunies intenses. Le niveau d’éducation, l’allaitement maternel ou l’existence de dyspareunies avant la grossesse n’ont pas d’incidence sur l’intensité des douleurs.
La sensation la plus souvent décrite est une impression de pression puis, dans une moindre mesure, de coupure et de brûlure.
Au final, seules 14 % des femmes ne se plaignent pas de dyspareunies à la reprise des rapports après l’accouchement ; il est donc important de les informer au mieux de cette particularité du post-partum et ce quelle que soit la voie d’accouchement.
Source : Journal International de Médecine
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Références
- McDonald EA, Gartland D, Small R, Brown SJ. Frequency, severity and persistence of postnatal dyspareunia to 18 months post partum: A cohort study. Midwifery. mars 2016;34:15‑20.[↩]