Les modifications du vagin au cours de l’activité sexuelle
Masters et Johnson sont les premiers à avoir observé et décrit de manière précise, en 1966, les réactions anatomiques et physiologiques du vagin au cours de l’activité sexuelle1.
Il en résulte que ces modifications anatomiques ont lieu en fonction des différents niveaux de tension sexuelle, qui suivent les quatre phases du cycle de la réponse sexuelle.
Au repos
Phase d’excitation
La première réponse physiologique observée lors d’une stimulation sexuelle d’un individu possédant un vagin est la lubrification vaginale.
Elle est dûe à un liquide transparent qui apparait sur les parois du vagin 10 à 30 secondes après le début d’une stimulation efficace, et qui provient d’un phénomène de « transpiration ». Des petites gouttes de substance mucoïde apparaissent dans les replis du vagin lorsque les tensions sexuelles augmentent.
En même temps, les tissus érectiles et semi-érectiles (clitoris, petites et grandes lèvres) gonflent et se gorgent de sang par un phénomène de vasodilatation, entrainant des modifications de la vulve. Les petites lèvres augmentent de taille pendant que les grandes lèvres se séparent.
Enfin, le vagin s’allonge et commence à se distendre au niveau des 2/3 profonds, afin de préparer la pénétration.
Phase de plateau
Durant la phase de plateau, la vaso-congestion pelvienne s’intensifie. La dilatation du fond du vagin continue, pendant que la muqueuse vaginale s’amincit et que l’utérus se verticalise.
Stade pré-orgasmique
Cette phase, qui se situe entre la phase en plateau et l’orgasme, est définie par une vaso-congestion intense des tissus entourant le tiers inférieur du vagin, ce qui va entraîner, avec l’engorgement des petites lèvres, un rétrécissement de l’entrée du vagin.
Cette zone, appelée plate-forme orgasmique, est le lieu où s’exprimera physiologiquement l’expérience orgasmique vaginale.
Orgasme
L’orgasme correspond anatomiquement à une décharge sensorielle du clitoris, qui va être associée à :
- Des contractions utérines
- Et surtout, à des contractions périnéales localisées au niveau de la plate-forme orgasmique située au tiers externe du vagin, qui se contracte régulièrement et avec force pendant l’orgasme.
Ces contractions se produisent à 0,8 secondes d’intervalle, au minimum 3 à 5 fois et au maximum une quinzaine de fois en fonciton de l’intensité de l’orgasme.
Les intervalles entre les contractions deviennent plus importants après la troisième contraction de la plate-forme orgasmique, et l’intensité des contractions diminue progressivement.
La durée et l’intensité des contractions et de la plate-forme orgasmique varient selon les individus et, pour le même individu, d’une expérience orgasmique à l’autre, d’un partenaire à l’autre etc.
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Docteur en médecine, autrice d’une thèse sur l’état des lieux des connaissances sur le clitoris
Je trouve que ce kit permet de mieux se rendre compte de la localisation du clitoris, le fait de le représenter au sein de la vulve est quand même plus parlant que le clitoris 3D seul. C’est aussi très intéressant d’avoir représenté les deux versions (au repos et à l’excitation), c’est un super outil pédagogique et c’est ce qui manquait !
Pour approfondir :
- Les 3 raisons qui font que le soignant DOIT aborder la question de la sexualité avec les patients
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Références
- William H. Masters et Virginia E. Johnson, Les réactions sexuelles (Laffont, 1970)[↩]
« Ces contractions se produisent à 8 secondes d’intervalle… »
Je crois que c’est 0.8 secondes…?
Oui tout à fait !
Je corrige tout de suite…
Bonjour,
Cette théorie me paraît un peu paradoxale car d’autres études montrent que le vagin se contracte pour serrer le penis lors de
la phase de plaisir. Je ne comprends donc pas pourquoi il devrait s’élargir ?
Bonjour, ce qui est présenté ici n’est pas une théorie. Ce sont des observations.
Le fond du vagin s’élargit pendant la phase de plateau alors que l’entrée du vagin se resserre. C’est ainsi, il n’y a rien à comprendre… ;)
la lubrification par les glandes de bartholin svp dites pas « sudation du vagin
Hé non !
Contrairement à une idée reçue mais parfaitement fausse, la lubrification du vagin n’est pas un phénomène glandulaire mais un vasculaire. C’est l’afflux de sang dans les vaisseaux péri-vaginaux qui va entrainer un phénomène de transsudation.
En revanche, les glandes de Bartholin interviennent dans la lubrification de la vulve (mais pas du vagin)