Cet article est une retranscription d’un cours magistral tenu à l’oral, dispensé dans le cadre du Diplôme Inter Universitaire de Sexologie, qui dure 3 ans.
Chaque enseignant, dans sa discipline, a son propre référentiel théorique.
La retranscription de ces cours est un support de révision et apporte un complément d’informations à ceux qui s’intéressent au sujet.
C’est l’ensemble des visions transdisciplaires qui permet la richesse de ce DIU.
Malgré les efforts que nous avons fournis pour produire une transcription au plus près du cours d’origine, vous pouvez rencontrer des erreurs ou des évolutions dans les découvertes scientifiques.
N’hésitez donc pas à nous en faire part dans les commentaires, sous le cours :)
PS : Si vous préférez télécharger ce cours au format PDF pour pouvoir le lire à tête reposée, cliquez ici
- Les 3 raisons qui font que le soignant DOIT aborder la question de la sexualité avec les patients
- Les freins et fausses croyances qui vous empêchent de le faire
- Les techniques et les outils pour aborder la sexualité en consultation
- triées par niveau
- et par type de ressource (brochure, boîte à outils, capsules vidéos, jeu etc.)
- pour vous aider dans vos actions d’éducation à la vie sexuelle et affective
- Vous aider à trouver le sexologue le plus adapté à vos difficultés
- Déterminer les situations devant amener à consulter
- Comprendre en quoi consiste une consultation de sexologie
Un cadeau spécial pour vous !
Vous êtes professionnel de santé ?
Vous cherchez des outils pour intégrer la santé sexuelle à vos consultations ?
Recevez gratuitement notre mini-formation « Comment aborder la sexualité avec les patients ? » comprenant :
Vous êtes professionnel de l’éducation ?
Vous avez besoin d’outils pratique en éducation sexuelle ?
Recevez gratuitement notre pack « Education à la vie sexuelle et affective – Les ressources gratuites pour les professionnels de l’éducation » comprenant 47 ressources gratuites
Vous êtes un•e patient•e ?
Vous cherchez des solutions à vos difficultés d’ordre sexuel ou relationnel ?
Recevez gratuitement notre ebook « Comment choisir son Sexologue ? » pour :
X – HERPÈS
Epidémiologie
L’herpès est une maladie virale contagieuse due à Herpes Simplex (HSV) comprenant 2 types : HSV-1 et HSV-2 mais pour lesquels il est inutile de chercher le sérodiagnostic précis dans la mesure où les 2 types vont être de plus en plus mélangés et responsables indifféremment de poussées au niveau labial, génital ou d’autres organes.
- On peut trouver le type 1 et le type 2 aussi bien au niveau génital que labial et on peut même retrouver les 2 types sur le même site, et la seule différence sera que le nombre de récidive sera plus fréquent avec le HSV-2.
- D’ailleurs on ne dit plus « herpès labial » ou « herpès génital » mais herpès tout court.
La maladie va évoluer par poussées à des rythmes variables et contrairement à ce qui est couramment admis, il peut y avoir une contamination même en dehors des poussées En effet, on peut par exemple retrouver le virus au niveau des secrétions vaginales même en dehors des poussées.
Ça pose de réels problèmes au sein du couple lorsque l’un des deux est atteint d’herpès (peur de contaminer l’autre), sans parler évidemment des problèmes rencontrés lorsque les récurrences sont rapprochées car les symptômes génitaux empêchent généralement toute relation sexuelle.
Quelques chiffres
- C’est la première cause d’ulcération : plus de 20% de la population générale, les femmes sont plus touchées.
- Facteur accru de contamination par le VIH et les autres IST.
- + 80 % de l’herpès génital est du à HSV2 et +10% à HSV1. La séroprévalence de HSV1 est, dans les deux sexes, de 65%.
- L’herpès néonatal touche 1/10 000 nourrisson, avec une transmission materno-foetale lors de l’accouchement (que l’on peut éviter en donnant un traitement antiviral à la mère juste avant l’accouchement).
- La primo-infection est fréquente chez l’adolescent et l’adulte jeune.
- 75 à 90 % des individus séropositif pour HSV2 méconnaissent leur statut (asymptomatique).
- Un individu séropositif pour HSV2 a plus de risque d’acquérir le VIH d’un partenaire séropositif pour le VIH qu’un individu séronégatif HSV-2 par le biais des ulcérations dues aux poussées de la maladie.
Clinique
Primo-infection
La primo-infection herpétique correspond à la première mise en contact d’une personne avec le virus de l’herpès. La contamination est strictement inter-humaine mais peut se faire de la bouche vers le sexe (par exemple une personne ayant un herpès labial faisant une fellation ou un cunnilingus entraînera un herpes génital à son partenaire).
- L’incubation dure entre 2 et 20 jours avec une moyenne d’une semaine.
- La primo-infection est en général très bruyante et douloureuse et de topographie variable (génitale et extre-génitale)
- Typiquement : ulcérations diffuses, œdème avec impossibilité de recaloter, rétention d’urine, impossibilité de s’assoir lorsque cela s’étend au périnée avec parfois obligation d’hospitaliser.
- La guérison se fait de manière spontanée en 4 à 8 semaines
Récurrence
La récurrence herpétique correspond à la réactivation d’un herpès génital, que la primo-infection ai été symptomatique ou non.
- Cela touche 20 à 50% des patients porteurs d’HSV avec une fréquence très variable (certains toutes les 3 semaines, d’autres tous les 4 ans).
- Le tableau est beaucoup moins bruyant avec une gène est très variable selon les personnes, et l’état immunitaire mais lorsque les récurrences sont rapprochées cela pose des problèmes de couple sur le plan sexuel.
- L’évolution est plus courte en 1 à 2 semaines en général.
Traitement
Chez l’immunocompétent
Chez l’immunodéprimé
Traitement préventif
Le traitement préventif réduit la fréquence des poussées avec une bonne tolérance et un bénéfice psychologique et affectif non négligeable. On le propose chez les patients qui font plus de 6 poussées par an. Même si on peut avoir quelques réticences à prescrire un traitement anti-infectieux en continu sur une durée d’un an, il faut garder en tête que ce traitement est très bien toléré et qu’il n’a pas (pour l’instant) été rapporté de résistance aux anti-viraux suite à la prise continue au long cours (même si le patient oublie de temps en temps de prendre son traitement).Il convient également d’informer les patients sur l’évolution naturelle de la maladie, le risque de contagion même en dehors des poussées, règles d’hygiène avec l’usage de préservatif voire abstinence dans le cas de couple discordants (femme enceinte non infectée mais partenaire HSV +)
- Chez l’immuno-compétent au delà de 6 récurrences/an et en cas d’herpes génital invalidant
- Aciclovir 400 mg x 2/jour pendant 6 à 12 mois (durée à réévaluer selon les recommandations de la réunion du consensus)
- Valaciclovir 500 mg/jour pendant 6 à 12 mois (CI chez la femme enceinte)
- Famciclovir 500 g/j en 1 à 2 prises (pas d’ AMM en France)
- Chez l’immunodéprimé au delà de 6 récurrences/an
- Aciclovir idem immunocompétents.
- Famciclovir 500 mg x 2 fois/jour pendant 8 semaines.
Il peut arriver que durant le traitement le patient fasse une poussée, qui sera quand même beaucoup moins importante que les poussées habituelles. Soit on continue le traitement de façon identique, soit on peut se poser la question d’une résistance et changer de molécule. L’avantage du Zelitrex® (valaciclovir) est qu’on ne prend qu’un seul comprimé par jour ce qui favorise l’observance.
Traitement chez la femme enceinte
L’herpès demeure une cause importante de morbidité et de mortalité chez les nouveau-nés. C’est pourquoi chez une jeune femme avec un désir de grossesse ou même si elle est déjà enceinte et qu’on a une notion d’antécédent d’herpès il faut faire :
- soit un prélèvement avec culture et PCR si il existe des lésions
- soit une sérologie en début de grossesse afin d’avoir une trace écrite à présenter à l’obstétricien montrant qu’elles sont porteuses d’herpès
- on peut également faire une prescription différée avec culture + PCR à effectuer en cas de poussée durant la grossesse
Recommandations en cas de primo-infection et/ou lors d’infections au 3ème trimestre de la grossesse :
- Si primo-infection survenant 1 mois avant l’accouchement :
- Aciclovir 200 mg x 5/ jour jusqu’à l’accouchement.
- Si poussée avant le dernier mois de grossesse :
- Aciclovir 200 mg x 5/ jour pendant 10 jours puis 400 mg x 3 / jour à partir de la 36ème semaine jusqu’à la fin de la grossesse
- Si poussée pendant le travail :
- Indication d’une césarienne + traitement de la mère de préférence par voie IV et prophylaxie du nouveau né (aciclovir 20 mg/ kg pendant 14 jours dans les formes cutanéo-muqueuses et 21 jours dans les formes neurologiques ).
Actuellement, on ne retrouve pas de risque malformatif lié à l’aciclovir.
- Les 3 raisons qui font que le soignant DOIT aborder la question de la sexualité avec les patients
- Les freins et fausses croyances qui vous empêchent de le faire
- Les techniques et les outils pour aborder la sexualité en consultation
- triées par niveau
- et par type de ressource (brochure, boîte à outils, capsules vidéos, jeu etc.)
- pour vous aider dans vos actions d’éducation à la vie sexuelle et affective
- Vous aider à trouver le sexologue le plus adapté à vos difficultés
- Déterminer les situations devant amener à consulter
- Comprendre en quoi consiste une consultation de sexologie
Un cadeau spécial pour vous !
Vous êtes professionnel de santé ?
Vous cherchez des outils pour intégrer la santé sexuelle à vos consultations ?
Recevez gratuitement notre mini-formation « Comment aborder la sexualité avec les patients ? » comprenant :
Vous êtes professionnel de l'éducation ?
Vous avez besoin d'outils pratique en éducation sexuelle ?
Recevez gratuitement notre pack « Education à la vie sexuelle et affective - Les ressources gratuites pour les professionnels de l’éducation » comprenant 47 ressources gratuites
Vous êtes un•e patient•e ?
Vous cherchez des solutions à vos difficultés d'ordre sexuel ou relationnel ?
Recevez gratuitement notre ebook « Comment choisir son Sexologue ? » pour :
Quelle sont les impactes de l’herpes génitale sur la grossesse et sur l’accouchement ?
Le risque est de transmettre le virus au bébé lors de l’accouchement.
Cela peut se produire si vous avez une poussée dans les jours ou semaines précédent l’accouchement.
Le virus présent dans les sécrétions vaginales de la mère contamine le bébé lors de son passage par les voies génitales, pouvant entrainer un herpès néonatal qui peut être grave pour le bébé.
On peut réduire le risque en traitant la mère avec des antiviraux dès qu’une récurrence herpétique survient durant la grossesse, et jusqu’à la naissance.
Pas de commentaires c’est bien expliqué