Dossier : Iatrogénie et sexualité sur Sexoblogue
Nombre de médicaments ont des répercussions sur la fonction sexuelle. Leur effet est plus ou moins bien connu des prescripteurs, comme des patients. Il est essentiel de bien les connaître, car l’apparition de difficultés sexuelles suite à la prise d’un médicament conduit parfois à l’abandon spontané d’un traitement nécessaire, avec des conséquences plus ou moins graves sur la santé.
La difficulté sexuelle peut être due à :
- un effet secondaire avéré ;
- la survenue de symptômes sexuels liés à la pathologie (notamment dans la dépression, les psychoses, l’hypertension artérielle, les douleurs chroniques ou encore les troubles mictionnels) ;
- un effet nocebo, quand le patient, par crainte des effets indésirables, induit lui-même des dysfonctionnements sexuels.
Les principales classes de médicaments qui peuvent induire des effets sexuels sont les anti-hypertenseurs (diurétiques thiazidiques surtout) avec un effet nocebo fréquent, les traitements de l’hypertrophie bénigne de la prostate (troubles de l’éjaculation sous alpha-bloquants, dysfonction érectile, troubles de l’éjaculation et de la libido pour les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase), les traitements du cancer de la prostate (baisse de la libido sous castration chimique), les antidépresseurs (ISRS surtout), les neuroleptiques (dysfonction érectile chez l’homme, troubles du désir ou de la lubrification chez la femme), les anti-épileptiques, les antiparkinsoniens et les antalgiques de niveau 3 (analgésiques opiacés ou opioïdes).