En tant que sexologues, nous rappelons à nos patients que l’imaginaire érotique est une composante bénéfique à une sexualité épanouie tant pour les femmes que pour les hommes, car ils créent et maintiennent le désir et l’excitation tout au long de l’acte sexuel, c’est à dire du désir à l’orgasme.
Interroger les patients sur la présence ou non, ainsi que sur le contexte et la fréquence de leurs fantasmes sexuels, peut ainsi nous aider à la compréhension du fonctionnement de sa sexualité.
Bien souvent, en matière de dysfonctions sexuelles, notamment en ce qui concerne les troubles du désir, nous constatons chez nos patients un échec de l’activité fantasmatique et de ses fonctions.
Qu’entend-on par « fantasmes sexuels » ?
Les fantasmes sexuels sont des scénarios érotiques, très souvent avec le même script, réaliste ou imaginaire, qui peuvent entrainer ou non une excitation sexuelle.
On ne peut pas complètement les contrôler et ils sont le fruits de nos désirs à la fois conscients et inconscients, révélant ainsi une part de qui nous sommes.
De position d’acteur ou de voyeur, en matière de fantasmes, les rôles et interprétations de chacun sont interchangeables et tout est possible en pensée.
Et justement, les fantasmes font partie du domaine de l’intime et la plupart du temps on ne les expriment à personne, parfois même pas à soi-même !